Optimiser la rémunération du dirigeant pour alléger sa fiscalité
La rémunération d’un dirigeant est composée de plusieurs éléments, dont la combinaison peut être optimisée dans un objectif de limitation de sa fiscalité. Entre salaire, dividendes, avantages en nature et autres compléments, il est possible de moduler les montants perçus. Analyse des différents leviers à actionner.
Adapter le statut social et fiscal du dirigeant
Le statut social et fiscal du dirigeant a un impact direct sur le montant de ses charges sociales et de ses impôts. Selon la forme juridique de l’entreprise, il peut être pertinent d’opter pour le statut de gérant majoritaire ou de président de SAS.
Choisir le statut le plus avantageux
En tant que gérant majoritaire de SARL, le dirigeant ne paye que les cotisations sociales minimales. Ce statut est donc intéressant pour limiter les charges sur la rémunération.
A contrario, le statut de président de SAS offre une plus grande liberté dans le choix de la protection sociale. Le dirigeant peut moduler ses cotisations en fonction de ses besoins. Ce statut est donc à privilégier pour les dirigeants souhaitant une meilleure couverture sociale.
Faire évoluer son statut au fil du temps
Le statut fiscal et social du dirigeant n’est pas figé dans le temps. Il est tout à fait possible de le faire évoluer au gré des changements de situation personnelle et de la forme juridique de l’entreprise.
Passer du statut de gérant majoritaire à celui de président de SAS peut par exemple être pertinent au moment de la cession de l’entreprise ou de la transition vers la retraite du dirigeant. Cette évolution permettra d’améliorer sa protection sociale à ce moment clé.
Moduler les différents éléments de rémunération
La rémunération du dirigeant est généralement composée de plusieurs éléments, qu’il est possible de combiner de manière optimale.
Le salaire, part fixe de la rémunération
Le salaire représente la part fixe de la rémunération du dirigeant. Il est soumis aux charges patronales et salariales classiques. Son montant peut néanmoins être optimisé en fonction du statut fiscal et social appliqué.
Les dividendes, part variable défiscalisée
Les dividendes constituent la part variable de la rémunération, directement associée aux bénéfices réalisés par l’entreprise. Ils présentent l’avantage d’être faiblement fiscalisés. Ils permettent ainsi au dirigeant de percevoir une part de sa rémunération à moindre coût.
Les avantages en nature pour compléter
La mise à disposition d’une voiture de fonction, d’un logement de fonction ou encore la prise en charge de certains frais personnels peuvent compléter la rémunération du dirigeant. Ces avantages sont soit défiscalisés soit faiblement imposés.
Faire varier les proportions au fil du temps
La combinaison optimale entre salaire, dividendes et avantages en nature évolue dans le temps, en fonction de différents paramètres.
En fonction des résultats de l’entreprise
Plus l’entreprise réalise des bénéfices importants, plus la part de dividendes dans la rémunération du dirigeant peut être augmentée, permettant de limiter le coût global de cette rémunération.
En fonction de l’évolution fiscale
Certains avantages fiscaux étant amenés à évoluer au fil des années, il peut être pertinent d’accentuer certains leviers de rémunération lorsqu’ils sont temporairement plus favorables. Le dirigeant adapte ainsi chaque année les proportions de salaire, dividendes et avantages perçus.
Une analyse précise de la situation patrimoniale et fiscale du dirigeant doit être menée annuellement pour définir la combinaison de rémunération optimale sur le plan fiscal. Faire appel à un expert-comptable ou un conseil en gestion de patrimoine est vivement recommandé pour bénéficier d’une stratégie sur-mesure et parfaitement légale.